Partition pour un acteur et un plasticien.
D’après C’est tout. Propos recueillis par Yann Andréa. P.O.L éditeur, 1995/1999
& La Pute de la côte normande de Marguerite Duras. Les Editions de Minuit, 1986.
Nicolas Guimbard, acteur & Patrick Laffont, plasticien-vidéaste.
D’après C’est tout. Propos recueillis par Yann Andréa. P.O.L éditeur, 1995/1999
& La Pute de la côte normande de Marguerite Duras. Les Editions de Minuit, 1986.
Nicolas Guimbard, acteur & Patrick Laffont, plasticien-vidéaste.







"L’accumulation consolide en apparence le corps et ce qu’il contient : du réel et de la fiction ; elle l’alimente pour ce qu’il rejette : des mots, beaucoup de mots qui s’accumulent aussi pour enfouir encore. Tout cela, vite. Dans une manière de reportages et de repérages hachés, faits de sursauts alternatifs. "
Jean-Jacques Viton In Accumulation vite - 1994 - Pol
OBJET SCENIQUE.
A Love Room. Une chambre d’amour.
Chambre d’échos, espace de projections.
Sons et voix. Mémoires. Traces.
A Love Room. Une chambre d’amour.
Chambre d’échos, espace de projections.
Sons et voix. Mémoires. Traces.
Objet scénique : une installation plastique & un acteur. Le plus important est l’attachement que nous consacrons à la voix et aux sons. Tout comme à la présence de l’acteur paradoxalement proche de la disparition. L’objet scénique se veut être un geste épuré. Délibérément sensible. Sa force vient de la proximité sans cesse déployée entre l’acteur et les spectateurs. Plus une exposition qu’une représentation. Le travail de la création du plasticien et vidéaste consiste à disséminer dans l’espace différentes sources de sons. Amplifier la confusion entre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas. Ce qui est du dedans et ce qui s’entend du monde extérieur. Le silence demeure le point de départ. Il ne s’agit en rien de remplir l’espace de la scène, surtout pas. Mais de cultiver ce qui se joue (c’est-à-dire ce qui s’entend et se voit) dans le mouvement qui précède l’apparition. L’apparition est très certainement le propos de l’installation plastique. On pense au conditionnel, constitutif du style de Marguerite Duras : "ce qui pourrait s’entendre", "ce qui pourrait se voir ». Avec un désir radical de détruire ce qui empêche de voir et d’entendre, un désir d’en appeler à la disparition de tout et dans tout mais précisément pour lutter contre les puissances d’anéantissement qui régissent notre monde. C’est un exercice philosophique que cette position. C’est politique autant que sensible : la disparition contre l’anéantissement.
Un enfant ouvre la représentation. Après un échange de regard avec l’acteur, il attrape de ses petites mains une tête de mort en verre dans laquelle est enfermée une guirlande lumineuse rouge et vient la déposer au seuil de la scène, entre le lieu de
l’exposition et l’espace du public. Plus tard, un autre enfant, depuis un autre endroit de la scène retourne des miroirs minuscules, semblables à des poussières d’étoile. Un troisième enfant est là. Il ne fait rien. Les enfants rejoindront l’espace des spectateurs ou bien ils pourront, s’ils le souhaitent, rester sur le bord de la scène et regarder ce qui s’y passe. Aussi bien l’ennui que l’amusement. Ce sera ce qu'ils voudront que ce soit.
regards extérieurs
Oui, je viens de t’entendre. Je n'ai rien à dire. Il ne faut rien changer, parce que je ne vois rien qui soit à changer, et que c'est toute elle qu'on entend vraiment. Il y a seulement ces effusions de larmes que je ne suis pas sûr qu'il faille effacer ni refaire. D'autres diront: sans les larmes. Moi je dis: peut-être avec. Le ton soutenu identique à lui-même. C'est très fort.
François Regnault (dramaturge, auteur) ayant travaillé sur le projet.
François Regnault (dramaturge, auteur) ayant travaillé sur le projet.
Partition pour un plasticien et un acteur – Patrick Laffont et Nicolas Guimbard –, A love room of one’s own s’inspire de C’est tout et de La Pute de la côte normande de Marguerite Duras. Dans cette “chambre d’écho, espace de projections, le silence demeure le point de départ” avec “le désir d’en appeler à la disparition de tout et dans tout mais précisément pour lutter contre les puissances d’anéantissements qui régissent notre monde”. Vaste chantier.
Marie-Christine Vernay, Les Choix de Délibéré. 5 décembre 2016.
Marie-Christine Vernay, Les Choix de Délibéré. 5 décembre 2016.
j'ai beaucoup aimé votre proposition au dernier Hors-lits, à l'Estaque-Gare, complètement intégrée au lieu et au moment, l'image vidéo sur le mur, les enfants de la maison, et votre partition, très précise, qui fait bien entendre le texte et ses contradictions. Très souvent on joue Duras dans la célébration, et là le décalage entre vos commentaires et le texte enregistré apporte enfin de l'humour. Quelle foutue bonne femme c'était aussi ! Amicalement
Nanouk Broche (metteur en scène, universitaire, théâtre Vitez, Aix en Provence)
Nanouk Broche (metteur en scène, universitaire, théâtre Vitez, Aix en Provence)
Nicolas très belle lecture aussi chaque fois sera unique les variations qu’offre cette lecture mêlent plusieurs choses comme la trace, l’instant, la transmission, une charge affective portée vers le texte puis le texte chargeant le lecteur que tu es, infime correspondance avec les morts ou ton corps absolument ouverts à transmis les sensations vibratile d’un monde, des ombres, des vivants et des morts, d’où la sonnerie comme le monde des vivants qui se présente car appeler cette lecture est une invocation elle est parfaite.
Amandine André (auteure, publiée aux éditions Al Dante)
Amandine André (auteure, publiée aux éditions Al Dante)
« Passionnant travail sur l'écriture, la fiction, l'amour, la mort, à partir de textes de Marguerite Duras...Scénographie très poétique de Patrick Laffont, et présence sidérante d'un très grand acteur à la présence rare et foudroyante, Nicolas Guimbard!! »
Renaud Marie Leblanc (metteur en scène)
Renaud Marie Leblanc (metteur en scène)
CERTAINS SOIRS, LES ESPACES S'ILLUMINENT DE L'ÉCLAT D'UNE LÉGENDE.
États d'écritures d'un écho et d'une voix ininterrompue. Éclairs d'indifférence aux apparences. Passions de cahiers raturés et de substances toxiques. Étal d'une empreinte d'admiration.... Seul sur le plateau Nicolas Guimbard provoque dangereusement l'impertinence élevée à la rencontre d'un noir de lumière vivant d'éclairer l'obscur et d'en accentuer ou d'en effacer l'insolence. D'interpeller l'image vulnérable. De rester passant solitaire bouleversé... Là où se dépose l'insistance de cette voix, s'infiltre la lumière fluide des images bruissantes et en suspens installée par Patrick Laffont. Précisément attentif de générer l'improbabilité peut-être d'une conversation fugitive à l'arrêt... Face publique. Face Cachée. Face Éventrée d'une atteinte insufflée et en attente de réponse.
Camille Rochwerg le 16 Juillet 2016 "M.D. par Nicolas Guimbard Comédien coréalisation Espace Scénique Patrick Laffont.
États d'écritures d'un écho et d'une voix ininterrompue. Éclairs d'indifférence aux apparences. Passions de cahiers raturés et de substances toxiques. Étal d'une empreinte d'admiration.... Seul sur le plateau Nicolas Guimbard provoque dangereusement l'impertinence élevée à la rencontre d'un noir de lumière vivant d'éclairer l'obscur et d'en accentuer ou d'en effacer l'insolence. D'interpeller l'image vulnérable. De rester passant solitaire bouleversé... Là où se dépose l'insistance de cette voix, s'infiltre la lumière fluide des images bruissantes et en suspens installée par Patrick Laffont. Précisément attentif de générer l'improbabilité peut-être d'une conversation fugitive à l'arrêt... Face publique. Face Cachée. Face Éventrée d'une atteinte insufflée et en attente de réponse.
Camille Rochwerg le 16 Juillet 2016 "M.D. par Nicolas Guimbard Comédien coréalisation Espace Scénique Patrick Laffont.
C’est très beau et désarmant, même la qualité de l’enregistrement d’ailleurs, ce dialogue en une voix, cela se mêle, à ne plus trop savoir à quel moment parle l’un ou l’autre, mais c’est elle que l’on entend, et toi bien sûr. Elle à travers toi ou l’inverse, les deux sont possibles et intéressants. Mais une tonalité se dégage, une cohérence, cela veut dire que tu as trouvé une porte te liant à ce texte, et déjà, ça, déjà c’est beaucoup.
Yan Allegret (metteur en scène)
Yan Allegret (metteur en scène)